J’ai très, très, très longtemps hésité avant de partager mon histoire sur un sujet si personnel et intime. Après tout, vous vous trouvez sur un blog culinaire ici et même si je partage quelques instants de vie de temps à autre, ce sujet m’apparaissait comme une mise à nue de moi-même et inapproprié en quelque sorte.
Et puis soyons honnête, à part quelques âmes curieuses qui aiment les détails croustillants des malheurs des autres (si si il y en a), quel intérêt il y a-t-il à raconter mon histoire ? Faire son calimero sur Instagram est très en vogue mais ne me ressemble pas. Et puis, partager ok, mais si je le regrettais après coup ? Tandis que ces questions restaient sans réponse et que je continuais mon combat de mon côté, je vous nourrissais chaque semaine de nouvelles recettes comme si de rien n’était.
Vous l’aurez compris, derrière la vie lisse d’un blogueur à travers l’écran, la réalité est souvent un peu plus nuancée. On vous la cache par pudeur, par souci de préserver sa vie privée, et on privilégie les événements heureux à la place. Après maintes et maintes réflexions, j’ai finalement fait le choix de m’ouvrir à vous et de vous partager mon plus grand combat dans la vie. Même si cela est douloureux, même si cela ne mène nulle part ou me fais me sentir nue comme un vers face à vous. Pour lire son article dans son pur jus, je vous encourage à aller le lire en anglais (voir le petite bouton en haut), car il ne s’agit ici que de la traduction.
« Au commencement… »
Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, je commencerai ici par vous dire que j’ai toujours voulu avoir des enfants dans ma vie. Pour beaucoup cela apparaîtra comme une évidence, mais c’est pourtant loin de l’être. Plusieurs de mes amies ont explicitement annoncé qu’elles ne voulaient pas d’enfants tandis que d’autres n’ont jamais manifesté un grand intérêt sur le sujet. Nous sommes tous différents et je respecte profondément les choix de chacun.
Pour ma part en tous les cas, fonder une famille est toujours apparu comme une évidence. Lorsque j’avais six ans, ma plus jeune soeur est née. J’étais suffisamment grande pour m’en rappeler et j’ai toujours joué à la petite maman avec elle (tout en restant enfant rassurez-vous), prenant soin d’elle ou lui préparant son petit déjeuner le matin pendant qu’elle regardait des dessins animés (j’adorais déjà « cuisiner »). J’ai aussi une autre soeur avec laquelle nous étions davantage de l’âge de jouer ensemble, de très nombreux cousins et cousines de parts et d’autres et desquels je reste assez proche, et disons tout simplement que la famille a toujours été un pillier central dans ma vie.
Une histoire entre 2 personnes
Le décor étant planté, faisons une avance rapide jusqu’à ma vie d’adulte. J’avais un peu plus de la vingtaine lorsque j’ai rencontré celui qui plus tard deviendrait mon mari. À l’époque, je vivais en Suède et nous avons passé nos premières années ensemble à voyager dès que nous avions des vacances, à nous immerger dans la culture suédoise et à vivre dans l’insouciance des débuts de toute relation amoureuse.
Lorsque j’ai eu 30 ans, je me suis retrouvée sans emploi, licenciée par mon ancien chef après des mois de harcèlement moral de sa part. Émotionnellement et physiquement épuisée par cette épreuve, j’ai alors tout remis en question dans ma vie et, rassemblant alors le peu d’estime de soi qu’il me restait, décidé de faire du blog mon activité principale. Cette démarche était encore assez hésitante et n’a pas été très fructueuse à l’époque. Au milieu de tout cela, j’ai commencé à ressentir l’envie de fonder une famille. Certes, le contexte ne semblait pas très propice et en aucun cas correspondant au schéma linéaire classique CDI-mariage-enfants, mais finalement est-ce que cela avait une quelconque importance ?
Tandis que l’idée faisait son chemin, j’en ai alors parlé à mon petit ami à l’époque, devenu mon mari depuis. Malheureusement pour moi, il ne se sentait pas encore prêt. Il me fallait donc faire preuve d’un peu plus de patience, car un projet de famille ne se fait pas tout seul et il m’importait d’avoir ce désir commun avant de commencer quoi que ce soit. Petit à petit l’idée a fait son chemin et nous avons commencé à y songer plus sérieusement en pensée comme en pratique (je ne vous fais pas de dessin).
L’horloge biologique existe-t-elle vraiment ?
Vient alors la sempiternelle question : l’horloge biologique existe-t-elle vraiment ? L’idée même d’une soi-disant horloge biologique ne m’a jamais plu et j’ai toujours vu cela comme un pur produit de la société empêchant les femmes de vivre leur vie de femme et leur carrière comme bon leur semblait… J’ai continué de penser cela jusqu’à ce que moi-même je commence à sentir cette horloge biologique et à me sentir prête pour fonder une famille.
Mais là encore, cela a sans aucun doute aussi été influencé – du moins partiellement – par mon entourage. Car horloge biologique ou non, nous ne pouvons pas nier le fait que beaucoup de nos proches commencent une famille vers la fin de la vingtaine et le début de la trentaine. Et qu’on le veuille ou non, cela a impact sur nos choix de vie et sur la nature de notre amitié réciproque, avec des centres d’intérêts qui ont alors tendance à diverger. Cela ne vaut pas pour tout le monde mais c’est une réalité qui est néanmoins bien présente.
Mariée. Et maintenant ?
Mon aventure s’est poursuivie aux US, se concrétisant par un mariage entre temps, ce qui en un sens officialisait les choses entre nous et renforçait les attentes des uns et des autres (soyez honnêtes, ne vous attendez-vous pas à ce que vos proches fraîchement mariés aient un enfant ?). Sur le plan personnel et professionnel, tout allait beaucoup mieux de mon côté, et je me suis par la suite relancée dans le blog à temps plein, tirant profit de mes erreurs passées. Aujourd’hui je suis fière et heureuse de pouvoir vivre pleinement de mon blog et n’ai que faire de ceux qui n’ont longtemps pas cru en moi (ou de ceux pour qui c’est toujours le cas).
Si la préparation de notre mariage nous a occupé pendant un certain temps, déplaçant ainsi l’urgence de tomber enceinte à tout prix, l’idée est revenue au galop sitôt le mariage passé. Le sujet est soudain devenu l’obsession de notre entourage, n’hésitant pas à nous demander ouvertement et sans aucune retenue « pour quand c’était », pour un sujet somme toute très personnel. Une personne de ma famille m’a ainsi gentilment rappelé que je n’avais plus beaucoup de temps devant moi vu mon âge (merci !) ; une autre a carrément mis sa main sur mon ventre – j’en reste encore choquée des mois plus tard – me demandant pour quand c’était. Enfin, au milieu d’une réunion familiale, une personne proche m’a demandé si j’allais annoncer que j’étais enceinte. De manière assez étonnante, ceux que je redoutais le plus sur la question, mes propres parents, ne m’ont jamais ennuyée avec ça et je les en remercie.
« What’s up, doc? »
Approchant la mi-trentaine, le compte à rebours était officiellement lancé et je suis alors allée me faire examiner pour voir si tout allait bien. Mon expérience à ce sujet reste très américaine et vient avec son lot de barrières et incompréhensions culturelles. J’ai commencé en expliquant au médecin que j’avais déjà fait des tests de fertilité deux ans auparavant et que tout était apparemment normal. Sa réaction a été immédiate, froide et directe : oui, mais vous pouvez être devenue infertile aujourd’hui.
En quelques secondes, mon monde s’est effondré et il m’a fallu un peu de temps pour reprendre mes esprits. J’ai toujours eu une vie particulièrement saine et équilibrée sur tous les plans, avec une alimentation saine et variée, aucune carence en quoi que ce soit, peu d’alcool et une activité physique régulière. Et d’un coup comme ça, sans aucun tact, le gynécologue me classait presque déjà dans la case « infertilité », et commençait déjà à me traiter comme tel, sans encore aucune preuve à l’appui.
Il y a ici une explication culturelle à mentionner. Car si l’on excepte l’aspect financier de la médecine américaine (pour lequel j’ai consacré un paragraphe entier un peu plus loin) , la réalité de tout expatrié – occidental tout du moins – c’est d’avoir ce sentiment que de n’être jamais aussi bien soigné que dans son pays d’origine, quelle que soit la qualité des traitements proposés. La médecine reste une expérience humaine avant tout et repose aussi sur la relation de confiance établie entre un médecin et son patient. La barrière de la langue peut ajouter quelque peu au problème mais n’est rien par rapport à cette relation humaine basée sur des repères culturels communs.
Et maintenant, l’attente…
J’étais donc là, avec ce gynécologue américain qui de toute évidence n’avait aucune notion en psychologie. Or, les tests médicaux qui ont suivi se sont avérés négatifs, tant pour moi que pour mon mari, nous laissant l’un et l’autre dans notre plus grand désarroi face à l’absence d’explication possible dans notre situation.
Pendant ce temps, les bébés apparaîssaient de partout autour de nous, phénomène dû à notre âge mais aussi à l’obsession de voir chez les autres ce que l’on souhaite le plus au monde. Aussi, lors d’un dîner l’été dernier, je me suis littéralement effondrée à l’intérieur (tout en gardant un sourire d’apparat) lorsqu’une amie assise en face de moi raconta en détail la lecture de son test de grossesse positif. Elle est maintenant maman. Une autre amie m’annonça peu de temps après que bien qu’elle n’était pas très portée sur la maternité, elle venait de s’apercevoir qu’elle était tombée enceinte du premier coup, renforçant ainsi pour moi ce sentiment d’injustice.
Et il s’agit là de seulement deux exemples parmi tant d’autres. J’ai bien conscience qu’aucune de ces petites phrases maladroites n’étaient volontairement portées contre moi et je ne leur en tiens pas rigueur. Je devrais d’ailleurs tout simplement être heureuse pour elles (et je me plais à croire qu’au plus profond de moi je le suis) mais la réalité est que tout cela est devenu un sujet bien trop sensible pour moi. Et je ne mentionne pas toutes les piqûres de rappel à chaque fois que quelqu’un annonce une naîssance ou partage sa grossesse sur Instagram.
Pendant tout ce temps, j’attendais qu’un miracle ne se produise, regardant mon ventre tout plat dans le miroir (j’ai au moins ça pour moi, et ne me dîtes pas que c’est parce que je ne suis pas maman). On rentre peu à peu dans cette spirale infernale où une chose en entraîne une autre et il n’y a pour ainsi dire pas moyen de s’en échapper. Autour de vous, les gens qui « savent » ne cessent de vous rappeler que plus vous y pensez, pire c’est, que plus vous stressez, moins vous avez de chance d’y arriver, ce qui n’arrange rien. Et dans le même temps, les médecins, eux, se chargent de vous rappeler que vous êtes dans une course contre la montre étant donné votre âge. C’est un jeu où l’on est perdant à tous les coups.
Source: Mom’s comics shows how isolating and draining infertility is.
On passe à l’action.
Nous sommes en 2019 et heureusement la médecine moderne ne nous laisse pas sans ressources face à l’infertilité. Voici un petit message d’espoir que j’essayais de me remémorer durant mon parcours épuisant aussi bien moralement que physiquement (et dire que j’entends d’ici les mamans que je connais se plaindre que leur enfant ne dort pas la nuit…). Pour faire face à cet épuisement général, je vois ici deux voies parallèles : la voie médicale et la voie que j’appelle « de survie ».
J’ai commencé les traitements hormonaux en même temps que j’ai commencé mon « processus de survie ». À cette époque j’étais vraiment sur les rotules et bloguais d’ailleurs en mode automatique (tout en m’efforçant de rendre chaque nouvelle recette plus gourmande que la précédente). J’ai alors étudié mes options possibles et en suis venue à la conclusion que j’avais à la fois besoin d’un soutien moral/psychologique et de me défouler physiquement pour m’aider à lâcher prise. Si le premier n’a pas très bien marché sur moi, le second en revanche s’est avéré plus fructueux.
Pour garder la motivation, je me suis abonnée à une salle de sport… et me suis inscrite à un semi-marathon !! Encore une fois, j’étais alors en mode survie (après avoir appris qu’une de mes plus proches amies était enceinte) et le marathon était plus un échapatoire du moment qu’un projet sérieux. Mes motivations n’étaient pas les bonnes et au final… je ne l’ai pas couru ! Je n’en ai d’ailleurs aucun regret.
Plutôt que la course à pied, c’est le yoga qui m’a fait le plus grand bien. Je précise que je n’ai jamais été très portée sur le yoga dans ses principes ou sa pratique. Mais j’ai il y a quelques mois découvert une nouvelle passion pour le yoga en recontrant un prof un peu fou qui pratique, tenez-vous bien, du yoga vinyasa « hi-hop/upbeat ». Je ne peux pas m’expliquer pourquoi cette forme de yoga fonctionne pour moi, sans doute une combinaison entre la voix du prof (si si, je vous assure !), les enchaînements assez physiques et les exercices de respiration, mais l’ensemble fait que j’arrive à lâcher prise et en ressors toujours avec le sourire, même dans les moments les plus maussades.
Les coûts exhorbitants du système médical américain
Maintenant entrons dans le côté beaucoup moins sexy des choses avec le coût financier que représente l’aspect médical d’une potentielle infertilité aux États Unis. Pendant plusieurs mois, j’ai commencé avec des traitements hormonaux basiques (clomid, si cela vous parle). Heureusement pour moi je continuais d’aller à la gym régulièrement en parallèle, car les effets secondaires de ce médicament ont été assez violents pour moi, avec des symptômes tirant vers la dépression. Le pire, c’est que je ne l’ai réalisé que tardivement, si bien que je pensais être seule responsable de ce mal être. Et puis à cela s’ajoute le poids psychologique de reconnaître que l’on a besoin d’aide médicamentale pour tomber enceinte et donc dans le même temps faire le deuil de toute grossesse naturelle. Cela peut sembler anecdotique, mais c’est loin de l’être. C’est un processus d’acceptation qui prend du temps.
Lorsque j’ai enfin annoncé à mon gynécologue comment je me sentais émotionnellement, à savoir triste, seule et désespérée au milieu de cette spirale infernale, il s’est alors assis rapidement, visiblement agacé par trop d’information, et m’a tendu une liste de psychologues à contacter. J’ai pris le papier et n’ai plus jamais revu ce médecin. Il était temps de me tourner vers quelqu’un de plus positif sur ma fertilité dans son ensemble et si possible avec ne serait-ce qu’une oncette d’empathie. Cela s’est avéré être une clinique privée. Lors de ma première visite, j’ai dû payer $1000 avant que ne commence toute examination et sans même savoir quels soins seraient dispensés.
Je ne veux pas rentrer dans les détails en la matière mais pour dire les choses simplement et vulgariser au maximum, disons que le système de santé américain repose sur deux catégories : d’un côté les personnes aisées qui peuvent se permettre de payer une assurance médicale onéreuse qui sera bien meilleure, et de l’autre le reste de la population qui doit composer avec une assurance quelconque (ou pas d’assurance du tout). Si l’on ajoute à cela que les personnes aisées sont généralement en meilleure santé que les autres, les écarts s’accroîssent considérablement entre les deux. Pour ce qui est de l’exemple qui nous occupe aujourd’hui cela signifie que les couples infertiles n’ont pas tous les mêmes chances d’accéder aux traitements et donc in fine de pouvoir donner la vie à un enfant. Étant française, je crois fermement en l’idée que tout le monde devrait avoir un égal accès à la santé, quelque soit son pouvoir d’achat.
Sur le plan humain, mon expérience médicale s’est aussi avérée être bien meilleure dans une clinique privée. Mon nouveau docteur est la personne la plus douce que l’on puisse rencontrer. Ayant elle-même été confrontée à l’infertilité sur le plan personnel, elle fait preuve d’une empathie impressionnante. Elle prend aussi le temps d’expliquer et éduquer sur le sujet auprès de chaque patient, explorant les options possibles aussi bien sur le plan pratique que sur le plan financier qui n’est pas à négliger pour de tels soins. Elle a même pris sur son temps personnel pour m’appeler en plein week-end pour répondre à un mail rempli d’inquiétudes que je venais de lui envoyais. J’entendais ses enfants jouer derrière elle mais elle a néanmoins pris le temps de répondre à mes questions.
Après quelques essais, j’ai complété les traitements de clomid avec une IUI (insémination pour ceux qui ne connaîssent pas). Malheureusement ni l’une ni l’autre méthode n’ont fonctionné, pour un total de frais médicaux autour de $5000 (je n’ai pas compté dans le détail). De nouveau, mon mari et moi étions laissés à notre impuissance. La prochaine étape était alors la FIV. Avec le coût qui va avec. Acrochez-vous bien. Aux États Unis, le coût d’une FIV est d’environ $26-30000 par essai et jusqu’à $100000/an si l’on compte plusieurs essais (et non, je ne me suis pas trompée sur les zéros). Malheureusement notre assurance ne couvre pas ce genre de frais médical donc à condition d’y laisser nos économies, aucun soin de la sorte ne pourra être dispensé. À cet instant, nous étudions toutes les options possibles, non sans stress et angoisses, qu’il s’agisse de rester aux US, de retourner en Suède, en France ou encore d’attendre de pouvoir changer d’assurance. Au milieu de tout cela le temps passe et n’aide en rien dans le succès de notre espoir de tomber enceinte.
Une épreuve à deux
J’ai fait le choix ici de parler essentiellement de moi à travers cette épreuve et non pas de nous deux, mon mari et moi, par respect pour notre vie privée. Il s’agit de mon blog, et c’est à travers mon ressenti et mes mots que je vous raconte cette histoire.
J’aimerais beaucoup vous dire que malgré tout cela, malgré cette immense épreuve que nous traversons ensemble, nous sommes un couple très uni, solide, et que rien ne peut se mettre entre nous. Oui, j’aimerais beaucoup vous l’affirmer. Mais en vérité, cette épreuve nous a secoué bien plus que nous l’aurions imaginé. Il y a de l’impuissance à ne pas comprendre le pourquoi d’une situation, et l’infertilité fait justement partie de ces mystères. C’est brutal, douloureux, et vous vous retrouvez dévastés face à ce vide et les incertitudes à venir. Mais nous sommes ensemble dans cette épreuve et l’amour que l’on a l’un pour l’autre nous aide à regarder dans la même direction avec espoir que de belles choses arrivent enfin.
Et ensuite ?
Tandis que nous poursuivons notre réflexion, j’ai commencé des séances de chiropractie et d’acuponcture avec une practicienne d’une gentillesse extrême elle aussi. Et tandis que je suis suspendue à un « peut être-j’espère happy ending », j’étudie toutes les options pour avoir un enfant, allant de la grossesse naturelle à la FIV sans négliger la possibilité de l’adoption également. Quelle que soit l’option, il me faudra encore beaucoup de courage et de patience pour les prochaines étapes.
Avant de conclure mon expérience personnelle, j’aimerais ici souligner que j’ai bien conscience que nous avons tous nos combats dans la vie, quels qu’ils soient, et tandis que je me bats avec l’infertilité d’autres se retrouvent dans des situations bien pires ou font face à de terribles maladies. Pour ma part, il y a de l’espoir, j’espère, et somme toute ma vie m’apporte par ailleurs son lot de réconfort de par l’amour de mon mari et ma passion au travail. Seulement voilà, tout n’est pas aussi glamour que les réseaux sociaux ou la vie de blogueur ne veut bien nous montrer.
Merci d’avoir pris le temps de me lire. Cela m’a pris des mois avant de me décider à rédiger cet article, des semaines entre le moment où je l’ai rédigé et la décision de le publier, et croyez-moi cela demande du courage que de le faire. Tandis que je m’ouvre ici aujourd’hui, je sais que certains d’entre vous souffrent aussi d’infertilité en silence, en gardant un sourire de convention et en vous raccrochant à cet espoir de pouvoir un jour vous aussi porter votre bébé dans vos bras. Vous n’êtes pas seuls, et n’hésitez pas à partager vos sentiments avec moi, en commentaires ou par mail pour plus de confidentionalité (mon mail: info@delscookingtwist). Encore merci d’avoir pris le temps de me lire et à bientôt pour des sujets beaucoup plus légers et gourmands avec de nouvelles recettes à venir.
Laurence
Tellement touchant….garde l espoir, je ne sais pas si Thierry casasnovas pourrait t apporter des réponses, c est qqun en qui j ai vraiment confiance
Tes recettes sont au top, bravo pour tout ce travail, ton sourire malgré les épreuves…
Merci bcp , les patates écrasées oh la la, les cookies, le gâteau chocolat aux dattes, autant de merveilles!
Bisous
chris 06
J’ai souffert en te lisant . J’appartiens à la catégorie de celles qui n’ont pas voulu d’enfant. Effectivement ,le passé (l’enfance,l’adolescence) ,laisse des traces. J’ai toujours refusé de me justifier car cela ne regardait que moi. Je ne regrette pas mon choix ,mais j’ai toujours compris la souffrance des couples,et plus particulièrement des femmes ,qui se battent pour pouvoir serrer un petit bout contre elle. Une de mes infirmières est passée par là. Arrivée à 40 ans, elle est partie en Espagne,pays réputé pour ces résultats,avec des possibilités de choix particuliers.Cela coûte 6000 E la première fois,et 3000,la seconde.
Tu as eu bien raison de t’épancher,car cela t’a permis de retrouver du calme, de ressentir un cercle de soutien à ton écoute.
Parle nous lorsque tu en éprouveras le besoin………..
Une personne a parlé d’ostéopathie ,et acupuncture ::elle a eu raison, car certains ont eu des résultats. Mais il faut qu’il soit honnête dès le départ,et pratique les 2 disciplines. C’est dommage que l’Espagne soit si loin.
Dans beaucoup de cas, les docteurs suggèrent de prendre de vraies vacances, c’est à dire sans soucis de tout ordre(ex ménage, cuisine), dans un endroit que tu affectionnes,ou que tu aimerais visiter calmement sans courir derrière la montre.
Souvent, il y a une surprise au retour.
Voilà,je terminerai en vous disant::je vous aime tous les deux, et en me couchant, ce soir, j’aurai une pensée pour toi particulièrement.
Bisous Chris 06
sylvie nabet
bonjour Delphine j’admire le courage qu’il t’a fallu pour partager ce parcours du combattant avec toutes les attentes que vous y mettez ton mari et toi ; il est vrai que l’on ne peut pas déceler ce type de souci dans la façon dont tu gères ton blog c’est tout le contraire la façade enjouée alors que tu souffres tant de cette situation. J’espère de tout cœur que ce sera bientôt derrière vous tout ça et que vous aurez enfin la joie d’avoir un enfant qu’il soit vraiment le votre ou que vous l’adoptiez. Merci de ton témoignage c’est extrêmement émouvant . On ne peut que vous soutenir dans cette épreuve! ne minimises pas ceci oui chacun a sa part de difficultés mais il n’y a pas de gradation ni de hiérarchie dans la souffrance que vous traversez. affectueusement Sylvie
Pech
Des ondes positives pour les moments les moins agréables depuis un village du Sud-Ouest de la France. Bon courage au couple aussi: c’est difficile tous les mois de déchanter, et chacun le vit différemment dans un couple. Ta lettre n’en rend que plus généreux ton blog, pour moi qui cuisine un peu plus grâce à tes belles photos et recettes adaptées à ma cuisine de non professionnelle. Je ne peux pas faire plus mais ces ondes sont sincères!
Silvia
Bon courage Delphine! Je ne te connais pas, je suis ton blog depuis un moment et j’adore tes recettes et ta façon toute personnelle de les décrire. Ton histoire m’a beaucoup émue et c’est bien de l’avoir partagée avec nous. Merci de ton courage! Silvia
Delphine Fortin
Merci infiniment pour ce petit message qui me va droit au coeur Silvia. Et je suis très heureuse de savoir que mes recettes te plaisent, j’y mets tellement d’amour et d’énergie que c’est toujours très agréable à entendre. Bien à toi. Del
3kleinegrenouilles
Bonsoir Delphine,
Je viens de découvrir votre blog (et je ne sais déjà même plus comment !). C’est un très bel article, poignant et digne. J’avais déjà lu des articles sur la médecine aux États-Unis mais je n’avais jamais rien lu sur le coût d’une FIV, etc. C’est vraiment une injustice pour les couples n’ayant pas une bonne sécu, voire pas de sécu.
Je vous souhaite beaucoup de courage !
A bientôt,
Catherine